Art Zoyd studios, digitization and preservation plan of the music collection

Following the death of Gérard Hourbette, composer and director of Art Zoyd, in May 2018, the music creation center Art Zoyd Studio asked me to take scientific responsibility for the archiving, conservation, and transmission of its electroacoustic works. It concerns not only the pieces that were created but also those that will be the subject of future studio residencies.

In the context of increasing technological obsolescence, electronic music often faces a complex dilemma. It can thus be considered either as an art form with a lifespan limited to performances, frozen at a given moment T on an audio broadcast medium that subsequently serves as a unique reference; or as music that can remain « alive » and interpretable by new musicians, on a larger time scale and despite the disappearance of certain technologies.

This second perspective, although it requires careful reflection on the flexibility allowed during « technological migrations » and reinterpretations of these pieces, enable us to consider the means of integrating all this aspect of contemporary musical creation within the repertoire – in other words, of « patrimonializing » it without setting it in stone.

The project of archiving and perpetuating the pieces of the Art Zoyd Studios collection is part of this axis. First, by working on the collection of all the digital data that exists on the various media related to the production of the works – often technologically obsolete. Secondly, by implementing a methodology of conservation and migration, they can be accessible and playable again.

The project is supported by the DRAC and the Hauts-de-France region.


Suite au décès de Gérard Hourbette, compositeur et directeur d’Art Zoyd, en mai 2018, le centre de création musicale Art Zoyd Studio me demande de prendre la responsabilité scientifique de l’archivage, de la conservation et de la transmission de ses œuvres électroacoustiques, non seulement pour les pièces qui y ont été créées, mais également pour celles qui vont faire à l’avenir l’objet de résidences au sein des studios.

Dans un contexte d’obsolescence technologique croissante, la musique mobilisant l’électronique se trouve bien souvent face à un dilemme complexe. Elle peut ainsi être considérée : soit comme un art à la durée de vie se limitant aux représentations, figé à un instant T sur un support audio de diffusion faisant par la suite office de référence unique ; soit comme une musique pouvant rester « vivante » et interprétable par de nouveaux musiciens, sur une échelle temporelle plus grande et en dépit de la disparition de certaines technologies.

Cette seconde perspective, bien qu’elle requière une réflexion prudente sur la flexibilité permise lors des « migrations technologiques » et des ré-interprétations de ces pièces, permet alors de considérer les moyens d’intégrer tout ce volet de création musicale contemporaine au sein du répertoire – autrement dit, de le « patrimonialiser » sans pour autant le figer dans le marbre.

Le projet d’archivage et de pérennisation des pièces du fonds Art Zoyd Studios s’inscrit dans cet axe, en travaillant, dans un premier temps, à la collecte de l’ensemble des données numériques qui existent sur les différents supports liés à la production des œuvres – souvent technologiquement obsolètes – et à la mise en place d’une méthodologie de conservation et de migration afin de pouvoir, dans un second temps, les transmettre et les rendre accessibles, jouables à nouveau.

Le projet bénéficie du soutien de la DRAC ainsi que de la région Hauts-de-France.

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